lundi 30 août 2010

« D’un geste de la main,
ou d’un coup de pied peut-être »

Notre vie,
marquée par de petits points.

Moi essayant de construire sur du papier noir.
Les traits se dessinant comme une partition de mes secrets,
ceux que j’ai enfouit pour ne plus les voir.

La craie crissant sur les grains du papier ardoise
et laissant tomber une fine poussière.
Un autoportrait ;
une femme au collier de perles,
qui sur mon cou n’existe pas.

Mes doigts gelés
et les paumes rouges de colère.
Les mains crispées,
sur mon cœur bleu qui bat.

Une mélodie aux sons sourds,
celle de mes cauchemars.
Un jeu de chaises musicales bancales.
Une échelle qui craque sous des pas lourds.

Tu apparaitrais devant moi,
je te chasserais,
d’un geste de la main
ou d’un coup de pied, peut-être.

Il ne resterait derrière toi
que le souffle d’une histoire,

Perdue pour toujours.


Elsa Cha. Aout 2010.
"Un sixième"

Un sixième de gramme de poudre à peindre,
un sixième de part de ce qu’on est;
une petite partie quoi.
Un sixième de peau, un sixième de l’eau contenu dans un corps,
un sixième des larmes de l’eau qui coule de ce corps.
Un sixième de ce qu’on peut être, de ce qu’on peut écrire ou peindre, un sixième de soi.
Un sixième que tu as pris de ma vie.
Un sixième comme on peut y être réduit,
une minuscule chose dans un si grand monde.
Rien. Je préférerais être rien.
Tu as pris des bouts de moi sans me les rendre. J’ai essayé de réparer .
Perdue dans des brumes hachichines,
toi coincé dans la carapace qui te sert de rebutoir.
Tes mains chaudes et froides à la fois,
tes gestes furtifs, pas assez doux, pas assez doux.
La distance, chacun vers un chemin,
persuadés de marcher sur le même.
Ta route presque tracée,
la mienne que tu croyaiss disloquée comme de petites bandelettes usées.
Si je devais être un objet , je serais ta momie.
Je serais ta momie et tu me promènerais dans les bois.
Tu m’as d’ailleurs traqué dans mes propres bois.
La forêt où les oiseaux se parlaient et se chantaient des choses secrètes.
Je ne les entends plus.
Leur chant doit être mélodieux et doux comme une vague de son,
venant d’un petit harmonica.

Elsa cha. 2009. repris en 2010
Je voudrais que tu sentes le parfum, comme ça je te respire. j'aime l'odeur de l'eau de Cologne, mais sur toi quand même, je préfère le Jasmin...