Je t'aimerai pour toujours ce soir
Exposition personnelle
Galerie Claude Samuel
Du 2 au 24 Novembre 2013
Nos potentiels émotionnels
transforment la réalité du temps.
A travers deux installations d’objets
pétrifiés (une chambre d'enfant taille réelle et un paysage), la présentation de dessins et tableaux photographiques, l’exposition tend à
exprimer notre rapport au temps et au-delà, à celui de la
mémoire.
La
pétrification par l’eau en tant que lent et continuel processus,
s’inscrit dans le rythme du vivant, de ce qui se meut, de ce qui se
transforme, mais dont la symbolique esthétique exclue tout concept
de vie.
La
matière comme une forteresse emprisonne les palpations visibles, les
déchirures, les battements de cœur et de corps, le souffle.
Le
gris du calcaire contient le trop plein d’ardeur et la trop visible
couleur. Les objets résonnent au-dedans, ils murmurent leur
histoire, mais ne rendent
d’apparent que cette matière éternelle.
Ils
racontent ici, dans leurs armures minérales, les bribes d’une
enfance ou bien la contemplation d’un paysage figé.
Présentés
dans une certaine verticalité, une raideur, une tenue, dont il se
dégage une idée de solidité, ces objets sont à l’image des
fleurs artificielles sur lesquelles elle a dessinées (« Dans
mes bois étranges ». Exposition personnelle galerie Claude
Samuel. 2011): rigides
et fausses, à l’apparence pourtant du vrai, du vivant et à
l’esthétique parfaite, dont le pourrissement et la décomposition
naturels en seront pourtant totalement absents.
Les
éléments, toujours esthétiques, droits, debout à jamais,
rappellent également les corps, végétaux, animaux présents dans ses dessins : souvent démantelés, amputés, éparpillés,
parfois écorchés, mais toujours très droits, acculés dans le
blanc du papier, dans le vide, omniprésent, comme écrasés par le
temps.
D’un
moment du vécu ne subsistera plus que l’ombre figée d’une
pensée, la rigidité en tant que matérialisation des sentiments, la
forme comme souvenir qui persiste.
Comment
nous approprions nous la réalité vécue, comment se transforme
t-elle et qu’en reste t-il ?
Galerie Claude Samuel
69 av Daumesnil. 75011 Paris
Vernissage le 2 Novembre à partir de 18h00
Crédits photo: Jean Jacques Collot